Les camélias, des arbustes très florifères Camelia japonica ‘Général Leclerc’, un cultivar vigoureux
Obtenu par semis avant 1920, Camellia japonica ‘Général Leclerc’est une variété encore souvent cultivée. Hormis une très belle fleur qui ne suffit pas toujours à sortir du lot, ce cultivar a d’autres atouts qui retiennent l’attention.
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La première mention de Camellia japonica par un européen est attribuée à Engelbert Kaempfer qui, en 1712, décrivit tant la forme à fleurs simples (Jamma Tsubakki) que d’autres à fleurs doubles (Tsubakki hortensis). Il le fit sur la base des plantes qu’il avait vues au Japon (sur l’île de Deshima) entre septembre 1690 et novembre 1692. Cette espèce à fait l’objet de nombreuses sélections anciennes au Japon et en Chine, elle est à l’origine de plus de 20 000 cultivars, dont certains sont issus d’hybridations avec Camellia saluensis et Camellia reticulata. Camellia japonica est un arbuste ou un petit arbre à feuillage coriace et persistant, à floraison échelonnée, doté d’une grande longévité, dépassant facilement le siècle, adapté aux sols neutres ou acides, légers et humifères. Il aime l’ambiance forestière, l’abri du vent, l’air humide et la lumière tamisée.
Parmi les camélias ornementaux, Camelia japonica reste le géniteur de la majorité des milliers de cultivars existants, auxquels il apporte notamment une bonne résistance au froid. Tout semis de la plante donne de belles fleurs, mais seuls les individus distincts des parents et supérieurs à ces derniers sur les critères descriptifs sont nommés. Les graines de Camellia japonica sont grosses, faciles à trier et à semer, mais elles se conservent mal. Si les graines flottent, elles sont stériles et peuvent donc être écartées.
Le bouturage est le mode habituel de multiplication. Ce type de propagation a le défaut de produire, en moyenne, des sujets moins vigoureux que ceux obtenus par semis. Reproduits par bouturage, florifères, nombre de cultivars pêchent donc par un développement végétatif trop lent, dès que le sol ou le climat s’éloignent de l’optimum. Certaines créations s’avèrent par ailleurs éteintes, faute d’avoir été régulièrement multipliées. Si la sélection a privilégié les caractéristiques de la fleur, d’autres critères devraient être considérés lors des choix de plantation, notamment la vigueur, déterminant la taille finale.
Un cultivar florifère mais vigoureux
Le cultivar présenté ici, ‘Général Leclerc’, obtenu à Nantes en 1920 par une pépinière historique fondée par Henri Guichard, figure parmi les meilleurs. Il concilie en effet une vigueur suffisante, une compacité du port et une bonne floribondité. Sa grande fleur de 10 cm de diamètre d’un rouge profond moiré est semi-double et pœniforme. De mi-saison, étalée, elle s’épanouit dès le mois de mars. Comme souvent chez les camellias, les fleurs s’avèrent assez variables sur un même pied, certaines aux étamines apparentes traduisent une dérive morphologique, alors que d’autres, où le centre est envahi de petits pétales, sont plus conformes à l’obtention originelle. Sur un port dressé, les rameaux sont ascendants et nombreux, ils portent des feuilles pendantes, de forme variable. Celles de l’extrémité des pousses sont acuminées, très étroites.
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